Hymne à Myriam

Tu es comme une sœur

Une âme avec du cœur.

Je t'ai prise pour allié

Puis tu t'es révélée

Etre une femme indomptable,

Joyau inestimable !

Lorsque tu es tombée,

Tu t'es mise à prier.

T'étant lavée de tout

Tu t'es remise debout.

J'avais tant de faiblesses

Et toi tant de richesses

Que tu fus mon repère,

Une aide pour mes prières.

Etant ma bien-aimée,

Je veux te contempler

Acquérir la quiétude

Ou bien la plénitude.

Et puis voici l'éveil

A toutes ces merveilles

Tant de réalités

Dont nous étions privés.

L'essence même de l'âme

Se porte dans ton charme.

Le sens de la sagesse

Te vaut d'être ma déesse.

De Joshua à Myriam de Magdala

    Hymne à Myriam

Ta soif de connaissance

Vaut bien tant d'insolence

Et ta reconnaissance

Vaut bien tant d'indolence.

Je te rêvais charnelle,

Je t'apprécie rebelle,

J'enviais ta liberté

Et tu m'as libéré.

Tu as vécu l'excès

Par tant de tes péchés

Mais tu m'as honoré

De toute ton amitié.

Oublié ton passé

Couvert par ta piété

Oublié l'oraison,

Je te donne mon pardon.

Tu as vécu l'envers

Au bras de ces pervers,

Tu veux le paradis,

La Parole sans le cri.

Les Romains te haïssent,

Les juifs te maudissent

Tout comme moi, le Prophète

Banni tel une bête.

L'amour triomphera

Et le Divin vaincra

Laissant ces pauvres gens

Vivre avec leur argent

Alors que nous irons

Vers de beaux horizons

Où la lumière brillera

De ces milliers d'éclats

De Joshua à Myriam de Magdala

Cantique à Myriam

Ainsi passaient les jours

 A vivre notre amour

Qui n'était pas charnel

Mais seulement éternel.

Myriam avait si peur

Qu'un beau jour, je ne meurs

Qu'elle m'accompagnait

Partout dans mes contrées.

Lorsqu'un jour, je doutais,

Elle savait me guider

Et tout son réconfort,

La beauté de son corps

M'emplissaient d'une joie

Qui me montrait la voie.

Alors que je prêchais,

Pour tant de vérité,

Elle restait près de mois

A vivre dans sa foi,

A goûter ce bon miel

Qui nous venait du ciel.

Son amour est immense,

Une corne d'abondance,

Et je m'en délectais

Sans jamais me lasser.

Mon verbe et ma parole,

Par tant de paraboles,

Touchaient son cœur athée

De leur sincérité.

Ainsi nous partagions

Chacune de nos passions

Sans jamais nous heurter

A ceux qui nous aimaient.

                                           De Joshua à Myriam de Magdala

Ce n’est pas par hasard

Si j’ai connu Lazare

Mon ami érudit

Qui vit à Béthanie.

Il y avait sa sœur

Qui vivait un malheur.

Elle avait tant péché

Qu’elle s’était faite damnée.

Elle portait ses démons

Mais demandait pardon

Car elle portait le Tout,

La puissance de l’Amour.

Seule face à son sort,

Elle aspire au remord.

Voulant restée debout,

Elle ne dit rien du tout.

Ses larmes ont tant coulées

Que Lazare est inquiet.

Pour sa sœur adorée,

Il me veut pour allié.

                                                                       De Joshua à Myriam de Magdala

Je me souviens du jour

Où est venu l'Amour.

Ce jour tant attendu,

Celui où je t'ai vue.

J'avais imaginé

Qu'un jour je puisse t'aimer,

Ne pensant plus te voir,

J'ai sombré dans le noir.

J'ai eu peur de l'absence

Tant ta beauté m'encense.

Puis ce jour est venu,

Puis tu es apparue,

Avec tous tes péchés,

Je t'ai prise en piété.

Et puis je t'ai aimée

Pour ce que tu étais,

Oubliant la luxure,

Tu es devenue pure.

C'est en croyant en toi

Que tu as eu la Foi

Celle qui mène à moi

Ton ami Joshua

                                                                                         De Joshua à Myriam